Le commencement du lycée. Je n’arrivais toujours pas à croire que cette photo que j’avais sous les yeux, celle d’Alex, de Sawyer et de moi-même, était vieille de plus de 7 ans. Comment sept années pouvaient avoir passé sans que rien ne se passe jamais entre Alex et moi, si ce n’est de l’éloignement et une perte de vue, qui au fond, n’aura servit à rien. J’avais beau me forcer pour l’ôté de ma tête, tenté de voir d’autres garçons, de me laisser aller et profiter de ma jeunesse et faire n’importe quoi, rien à faire, ce n’était pas moi. Aucun autre garçon ne voulait accaparer mon esprit excepté Alex, et les conneries, je les laissais aux autres. J’étais Jamie-la-parfaite aux yeux de tout le monde, et aussi fort que j’essayais de changer cet image, je n’arrivais à rien. Je n’étais pas vraiment faite pour les idioties faut croire..
Mais je regardais cette image, et regardais nos petites faces de bébés. Alex était probablement celui qui avait le plus changer, dont l’on pouvait clairement noté les traits de son visage qui avait vieilli, alors que sur la photo il ressemblait encore à un petit bébé que l’on pouvait bien plus qualifier de « cute » plus que de « sexy » comme je l’appelais souvent - mentalement -. Sawyer quant à elle avait laissé ses cheveux frissé naturellement cette journée-là, et j’avais toujours été jalouse de toutes ces jolies boucles blondes qui émanaient de sa tête. Sa tête étaient bien plus bouffantes à l’époque que maintenant, mais elle était toujours aussi jolie. En quelque sorte, elle gardait plusieurs traits de son visage de petite fille, ce qui lui allait à merveille. Et puis il y avait moi, toujours la bonne vieille Jamie, fidèle à elle-même. J’avais l’impression d’avoir changer, mais de ressembler toujours à cette fille sur la photo. Mes cheveux avaient certes pâlit, mais autre que ça, les changements étaient minimes, et ça me décevaient. J’avais toujours cru à quatorze ans que l’on devenait plus jolie en vieillisant, mais ça n’arrivait qu’aux autres, n’est-ce pas ?
ALEX - « Elle avait même fait un horaire pour être sûre qu’on arrive pas en retard ! »
JAMIE - « Ouais je m’en rappelle, elle m’avait même appeler la veille pour être sûre que son horaire était parfait ! »
Je laissais un rire envahir l’espace dans le salon que partageait ma cousine et Alex. Jamais je n’aurais cru qu’en venant ici, je tomberai sur Alex et qu’on reviendrait sur nos vieux souvenirs d’adolescences, de lycée. Toutes ses années ou nous étions si proches, mais proche d’une relation qui n’était clairement pas celle que je souhaitais. J’y pensais souvent d’ailleurs. Comment aurais-je pu modifier ces années ? De quelles façons aurais-je pu faire comprendre à Alex que j’étais folle amoureuse de lui ? Aurais-je eu une chance avec lui pendant toutes ses années. Toutes des questions sans réponse, mais qui me semblait pourtant bien négative. Je n’avais jamais eu le cran de ne rien faire, et aujourd’hui j’avais l’impression d’avoir ma chance pour toujours. On a toujours dit qui ne risque rien n’a rien. Je n’avais pas risquer, j’étais la pire dans l’histoire. D’une manière ou d’une autre, je m’étais fais à l’idée des années plus tôt que jamais rien ne se passerait entre nous deux, sauf que pourtant, j’en rêvais encore inlassablement..
ALEX - « Jamais je n’oublierais cette soirée Jamie, surtout pas ta magnifique performance sur scène ! »
J’hochais vaguement la tête. Si seulement il avait comprit cette soirée-là, si seulement il avait deviné que ma chanson, je la lui dédiais avec tout mon coeur, tout mon amour, peut-être nous n’en serions pas là ce soir. Peut-être serions-nous ensemble, peut-être filerions-nous un parfait amour ? Qui pouvait savoir ? Je m’étais tut, cachant ainsi tous les mots qui ne demandaient qu’à être sortis, les révélations qui auraient dût se faire cette soirée-là..
Flash Back ;Mon coeur battait à la chamade alors que j’amenais la chanson peu à peu vers son point de fin. Je n’arrivais toujours pas à croire que je me trouvais bien là ou j’étais, sur une scène interprétant cette chanson composée quelques années plus tôt, cette même chanson qui me tenait tant à coeur. Et celui à qui j’avais pensé en écrivant ces quelques mots que je faisais d’une manière qui m’était propre se trouvait là, sous mes yeux, dans la salle, a écouté sans comprendre le message. Et ça me tuait. J’étais en train de lui crier que je l’aimais, et je savais pourtant que lui n’y voyais que du feu. Ce que j’aurais voulu pouvoir lui dire le sens caché de cette chanson, lui faire comprendre.
JAMIE - « All those others girls, well they’re beautiful, but would they write a song for you ?
Can’t help it if you look like an angel
Can’t help it if I want to kiss you in the rain so
Come feel this magic I’ve been feeling since I met you
Can’t help it if there’s no one else
I can’t help myself »
Dernière note de guitare. Dernier mot. Applaudissements. Wow, c’était fini, déjà fini. Je souriais nerveusement et remerciait le public qui m’acclamait de plus en plus fort. Je pouvais entendre Sawyer crier et Alex applaudir fortement juste à côté d’elle. Lorsque je tentais de descendre de la scène, une foule de personne se précipitèrent vers moi, me prenant, je devais l’avouer, par surprise.
SAM - « Pas mal Hurley, t’étais splendide comme toujours ! »
JAMIE - « Merci Sam ! »
Si le monde me félicitait sans cesse et me complimentait, mon regard cherchait désespérément au loin, en vue d’Alex. Sam me surprit lorsqu’il me fit une accolade, mais je la lui rendis, cherchant toutefois toujours le regard du garçon qui faisait battre mon coeur à cent pour cent, mais surtout celui de qui j’attendais vraiment les nouvelles de cette chanson. Et finalement il réussit à me rejoindre, à se trouver juste en face de moi. Si j’avais penser avoir trouver les mots pour lui faire comprendre que cette chanson elle parlait de lui, j’avais maintenant oublié tout usage des mots. L’un à face de l’autre, je ne savais que faire, ni quoi dire. Lorsqu’il me serra dans ses bras, je me laissais à l’étreinte, profitant une nouvelle fois du peu de distance qui se trouvait entre nous. Être si proche de lui me faisait toujours capoté, et chaque nouvelle fois ramenait son lot d’émotions en moi. Mélangé au émotion du spectacle, j’avais l’impression que mon coeur allait exploser.
ALEX - « Tu as été parfaite Jamie ! »
JAMIE - « Je euh.. Merci beaucoup Alex.. »
J’avais essayer de lui demander ce qu’il avait penser de la chanson, de lui dire que je l’avais été écrite, mais mes efforts s’étaient révolus à un simple « Je euh. » et c’était terminée en un remerciement plus que banale. Je n’étais pas fière de moi, pas du tout. Alors que je croyais cette soirée être celle ou j’étais capable de tout - monter sur scène et avoué mes sentiments à Alex - il semblerait que je ne sois capable que de relever un défi à la fois..
Fin du Flash Back.Cette soirée n’avait pas été la bonne, évidemment. Mais elle remontait à plus de quatre ans auparavant. Et aujourd’hui, je ne voulais pas faire marche arrière. Il était peut-être trop tard, peut-être s’était-il fait une petite amie, peut-être avait-il trouvé l’amour et vivait une parfaite histoire, celle que l’on aurait peut-être dût vivre, mais aujourd’hui, j’en avais assez. Si jamais en 7 ans d’amour je n’avais été capable de dire ce que j’étais sur le point de dire, aujourd’hui je me lançais. La date d’expiration de mon amour pour lui n’allait jamais venir, j’en avais conscience, mais celle pour lui avouer mes sentiments finiraient bien par ce sentir un jour. Et je n’allais pas attendre d’avoir à mon tour tourner la page avant de lui dire ses quelques mots. Il avait droit de savoir, il méritait de savoir. Et puis quatre ans plus tard, et avec la relation que nous avons à l’instant, celle qui consiste bien plus à s’éviter qu’à se parler, la situation ne pouvait pas s’aggraver, si ?
Respiration. Je sens mes lèvres qui se mettent à trembler, comme si elles voulaient m’empêcher de sortir enfin les mots que j’aurais dût dire des années plus tôt. Mes mains glacés s’entrechoquent, et je les regardes alors que je cherche tout mon courage pour le regarder dans les yeux. Je me décide enfin à lever les yeux vers lui.
JAMIE - « La chanson.. Elle voulait dire bien plus que tu as toujours cru Alex.. Je sais que ça peut parraître fou et inutile dit quatre ans plus tard mais je voulais que tu le saches, d’accord ? »
Je sentais les larmes me monter aux yeux. Pourquoi ? Je n’en avais pas la moindre idée. Toutes les émotions qui me submergeaient à l’instant me semblaient bien plus intenses qu’elles n’auraient dût l’être. Comme si en reparlant du concert je me retrouvais à revivre les émotions que j’avais senties cette soirée-là, en plus de vivre celles déjà plutôt fortes du moment que je vivais à l’instant. Je n’avais pas vu Alex depuis longtemps, pourtant je n’avais passé que quelques instants avec lui que j’avais l’impression de retrouver le Alex que je connaissais depuis toujours. Il n’avait pas changé, et comme je m’y attendais, j’étais toujours aussi amoureuse de lui. Ça parraisait peut-être fou que je me décide aujourd’hui à lui avouer tout ça, à me vider le coeur, alors que je l’avais volontairement ignoré pendant près d’un an, mais j’avais ce sentiment d’urgence. Cette petite voix agaçante dans ma tête qui me criait sans arrêt « C’est maintenant ou jamais Jamie, sinon il ne saura jamais que tu l’as aimé et l’aime toujours comme une folle. Tu ne le feras jamais si tu ne te décides pas maintenant ! » Et effectivement, cette petite voix avait indéniablement raison, c’était aujourd’hui et pas un autre jour.
Yeux dans les yeux, nos visages près vu la distance minime qui séparait nos deux corps à la base, je continuais de regardais dans ceux-ci pour pouvoir lire les émotions qui les traverseraient suite aux mots que j’allais finalement me décider à sortir. J’avais laisser un petit silence planer avant de reprendre la parole. Un silence pour m’encourager, un silence pour me laisser le temps de réfléchir à comment dire ce qui allait suivre. Un silence fatidique en quelque sorte.
JAMIE - « La chanson, je l’ai écrite pour toi. J’avais dix-sept ans, et déjà j’étais complètement folle de toi. En réalité, j’étais folle de toi depuis mes quatorze ans Alex. Depuis que je suis adolescente que je ne rêve que d’une chose, être avec toi. Être celle que tu considères plus qu’une amie, celle qui compte le plus pour toi, celle que tu présentes comme étant ta petite amie. Je ne compte même plus le nombre de nuit ou j’ai rêver que tu m’avouais que toi aussi tu m’aimais. J’avais espéré cette soirée-là, te dire ce que j’ose enfin te dire aujourd’hui, t’avouer que tu étais le seul garçon habitant mon coeur. Mais c’est cet après-midi que je te le dis Alex, je t’aimais, et encore aujourd’hui je ne t’ai pas oublié. »
Quelques larmes coulaient sur mes joues. Jamais je n’aurais cru pouvoir être sincère à ce point avec Alex, être capable de lui faire savoir toutes ses pensées qui m’habitaient depuis si longtemps. Peu m’importait s’il fallait que je parte en larme après mon monologue, peu m’importait qu’il ne retourne pas mes sentiments. Le plus important à mes yeux, était de savoir que moi, j’avais eu le courage de tout lui dire.
JAMIE - « Quand on s’est perdus de vue, je croyais que je t’oublierais. Je me disais naivement « Si je ne le vois plus, je vais sûrement finir par passer à autre chose ! ». Alors j’ai commencer à voir d’autres garçons, essayer de sortir plus, me faire du fun. Mais rien à faire, il n’y avait que toi et toujours toi. Peu importait la manière dont je m’y prenais, tu revenais toujours hantée mon esprit. Et quand l’on s’est retrouvé à l’Université, je t’ai évité. Mais pas parce que je ne t’aimais plus, mais parce que je me savais incapable de continuer de jouer le rôle de l’amie auprès de toi, j’espérais toujours tellement plus. Et aujourd’hui encore, je me retrouve à côté de toi, incapable de rester calme un instant. »
Je prenais sa main et la plaçais sur mon coeur. Il n’y avait rien de plus véridique que cela.
JAMIE - « Personne ne peut faire battre mon coeur aussi vite que toi Alex Zachary Preston. »
J’avais tout dit, m’était vidé le coeur à cent pour cent dans l’espace de quelques minutes, sans vraiment laissé le temps au principal intéressé de placer des mots entre les maintes parties de mon monologue. J’étais libérée d’un poids dans un certain point de vue, mais j’avais tellement peur de ce qu’il trouverait à dire suite à tout ça. Une partie de moi, je l’avoue, espérait qu’il me renvoie la pareille. L’on peut toujours rêver, non ?